Un bon point de pris

Solidaires jusqu’au coup de sifflet final, les Rémois sont allés chercher un point au courage. (© Stade de Reims)

 

Une semaine après ce match cauchemardesque à Bordeaux, le Stade de Reims se devait de réagir devant son public. Dans un match relativement pauvre en occasions, où seuls un coup-franc bien frappé par Mathieu Cafaro et une tête au ras du poteau de Volland en fin de match sont à retenir, les Rémois se sont appuyés sur une assise défensive solide pour prendre un point face à Monaco.

Retour sur un match sérieux des Rouge et Blanc, qui se rassurent quelque peu avant la trêve internationale.

 

Une première période fermée

Toujours privé de défenseur droit en raison des blessures conjuguées de Foket et Doucouré, Óscar García mise une nouvelle fois sur Andrew Gravillon à ce poste, comme face à Troyes. Au milieu, le séduisant duo Matusiwa/Cassamá est reconduit derrière quatre joueurs offensifs : Donis, de retour, Mbuku, Flips et Hugo Ekitike à la pointe de l’attaque.

D’entrée de jeu, les Monégasques mettent le pied sur le ballon. Malgré tout, leur possession reste stérile et ils manquent d’inspiration pour véritablement inquiéter la défense rémoise. La réponse des locaux, principalement en contre, passe presque exclusivement par des déboulés côté gauche de Donis, une nouvelle fois très en jambes. Mais le Grec manque de lucidité dans le dernier geste… De leur côté, ses compères de l’attaque ne brillent pas. Sur l’aile droite, Alexis Flips ne semble pas vraiment à l’aise dans ce rôle qui l’oblige à jouer les un contre un et à utiliser sa vitesse, qui n’est pas sa qualité première. L’ancien lillois paraît être beaucoup plus à l’aise dans le coeur du jeu. Dans l’axe, Mbuku n’arrive pas à prendre le jeu à son compte pour ensuite alimenter Ekitike, condamné à disputer de longs ballons aériens face à Maripán et Badiashile.

Défensivement, Wout Faes est particulièrement en vue et réalise quelques interventions précieuses qui permettent à son équipe de garder sa cage inviolée jusqu’à la pause. Au final, dans cette première mi-temps équilibrée, Reims et Monaco se neutralisent sans être parvenus à se créer réellement d’occasions franches.

 

Karur Une deuxième mi-temps trop peu emballante

Pour éviter que la seconde période ne soit dans la même lignée que la première, Óscar García décide d’effectuer des changements à la pause. Ainsi, Mitchell Van Bergen remplace un Mbuku trop discret dans son rôle de numéro 10 durant les quarante-cinq premières minutes. Malheureusement, le Néerlandais n’est pas parvenu à déstabiliser la défense adverse. Pas plus que Cafaro, Berisha et Touré, tous trois entrés aux alentours de l’heure de jeu. Seul un coup-franc direct bien tiré du premier nommé, de retour de blessure, est à retenir dans ce deuxième acte. Pour le reste, les Rémois se sont contentés de bien défendre, tant la perspective de prendre un point face à une équipe du top 3 l’an passée semblait les rassurer après un dernier match traumatisant.

Malgré une dernière frayeur sur une tête de Volland en toute fin de match, les deux équipes se quittent dos-à-dos. Un score logique, tant elles ont chacune cruellement manqué d’inventivité dans les 30 derniers mètres adverses pour se procurer de réelles occasions de but.

 

Une solidité défensive retrouvée

Si les hommes d’Óscar García ont pu empocher ce bon point face à Monaco, c’est principalement grâce à une solidité défensive retrouvée. Après la débâcle face à Bordeaux une semaine plus tôt, la défense rémoise avait pris un véritable coup de massue avec ces trois buts encaissés en vingt minutes. Cette fois-ci, malgré l’absence d’un latéral droit de formation, elle a su rester solide pour repousser les assauts monégasques.

Parmi ces satisfactions, il y a bien évidemment l’inamovible duo Abdelhamid/Faes. Une fois de plus, le premier nommé a été au niveau de ses prestations habituelles, avec des interventions toujours aussi précieuses et un leadership qui n’est plus à démontrer. À ses côtés, Wout Faes, appelé pour la première fois en sélection belge, a lui aussi réalisé un match remarquable. Après avoir connu une rencontre compliquée la semaine passée, où il était impliqué sur deux des trois buts encaissés, le Belge avait certainement à coeur de se racheter. À plusieurs reprises, il a sauvé les siens grâce à ses interventions. Une fois de plus, il prouve qu’il est en train de prendre une autre dimension, et de s’imposer comme un véritable taulier de cette arrière-garde rémoise.

Sur le côté gauche, Ghislain Konan a été très en vue en première période, avec Anastasios Donis devant lui. Même s’il a manqué de justesse sur ses centres, ses apports offensifs restent très intéressants. De l’autre côté, Andrew Gravillon a été très solide défensivement. Néanmoins, il a peiné balle au pied, avec des relances souvent trop approximatives et des ballons trop rapidement et trop facilement rendus à l’adversaire. C’est peut-être d’ailleurs le seul point négatif de la défense rémoise sur ce match : aucun des quatre joueurs n’a réussi à assurer une première relance propre, ce qui a vite annihilé les schémas de jeu éventuels. Avec un peu plus de justesse, ils auraient pu permettre à leurs coéquipiers de se retrouver dans de meilleures conditions pour développer leurs attaques.

 

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Les joueurs sont notés sur 10 suite à leur performance dans le match. (© Buildlineup.com)

 

Puerto Rico Désormais, le Stade de Reims va pouvoir profiter de cette trêve internationale pour effectuer les derniers réglages avant d’entamer la dernière ligne droite qui les mènera jusqu’à la fin de l’année. Et cette période à venir pourrait bien être déterminante pour les Rémois… Avec un déplacement à Strasbourg et la réception de Clermont pour clôturer ce mois de novembre, le mois de Noël n’offrira pas que des cadeaux aux Rouge et Blanc, qui se rendront à Lyon avant de recevoir consécutivement Angers et Saint-Étienne, pour finir au Vélodrome.
Actuellement seizième au classement général, avec douze points, Reims doit aujourd’hui se fixer pour objectif d’aller chercher trois victoires (ou neuf points) sur cette dernière série de matchs, pour passer les fêtes au chaud.

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