
En inscrivant son troisième but de la saison, Boulaye Dia a offert un précieux point à son équipe. (© Stade de Reims)
Majadahonda Après avoir affronté le PSG la semaine dernière, le Stade de Reims devait cette fois-ci se rendre à Rennes pour se frotter au leader du championnat. Menés à la mi-temps malgré une rapide ouverture du score signée Abdelhamid, les Rouge et Blanc sont allés chercher un point au courage et mettent ainsi fin à une série de quatre défaites consécutives. Retour sur cette éclaircie bretonne avant la trêve internationale.
Deux buts encaissés…
Une fois de plus, David Guion réalise de nombreux changements dans son onze de départ. Et globalement, les choix sont plutôt offensifs pour ce déplacement en Bretagne. D’entrée de jeu, quatre attaquants sont alignés : deux en pointe avec le duo Dia/Touré, et deux ailiers avec Mbuku et Zeneli. Les deux joueurs qui ont fait les frais de cette nouvelle organisation se nomment Valon Berisha et Moreto Cassamá. Le premier nommé, meilleur joueur rémois lors des derniers matchs, a été gêné cette semaine par une douleur au mollet. Quant au second, il paie ses performances trop irrégulières en étant remplacé par Munetsi.
Ce plan de jeu tourné vers l’offensive doit permettre aux visiteurs de retrouver leur efficacité devant le but. Mais il a aussi offert des opportunités à des Rennais qui n’en demandaient pas tant, preuve en est sur le premier but concédé avec la perte de balle de Chavalerin… Face à l’accélération de Raphinha, Abdelhamid et Faes ont été contraints de reculer avec le seul milieu restant, Marshall Munetsi. Les latéraux évoluant au niveau de la ligne médiane à la relance, Thomas Foket a effectué un repli de 50 mètres qui n’a pas suffi. La passivité et le manque d’agressivité de la charnière centrale a finalement permis à Raphinha d’ajuster Predrag Rajković.
Le second but est un problème plus récurrent cette saison : les coups de pied arrêtés. La défense en zone laisse forcément des joueurs adverses sans marquage. Dévié au premier poteau par Konan, le ballon atterrit alors au second poteau pour Da Silva, qui a profité du manque d’agressivité de Thomas Foket pour s’imposer de la tête. C’est le quatrième but concédé cette saison sur une phase arrêtée, et le dixième but encaissé en six matchs. La solidité défensive de la saison passée parait lointaine, mais cette impression pourrait être gommée par une attaque retrouvée.
… mais un nul mérité
S’il faut bien évidemment souligner les errements défensifs rémois, il faut tout autant valoriser la performance offensive des hommes de David Guion. Pour la seconde fois de la saison, les Rémois ont inscrit deux buts dans le match, une nouvelle fois à l’extérieur. Ces buts, les Rouge et Blanc sont allés les chercher au courage.
Malgré les premières offensives rennaises, ce sont bel et bien les visiteurs qui vont concrétiser leur première occasion nette. Après une belle action collective durant le quart d’heure de jeu, Arbër Zeneli décale parfaitement Mbuku qui, dans un angle fermé, voit sa frappe être repoussée par Romain Salin. Le corner obtenu est parfaitement botté par le Kosovar, qui trouve Abdelhamid laissé seul au premier poteau. De la tête, l’international marocain permet à son équipe de prendre les devants. Mais jusqu’à la mi-temps, les Rémois reculent et concèdent deux buts en moins d’un quart d’heure.
Dès le retour des vestiaires, Boulaye Dia puis El Bilal Touré tentent leur chance sans parvenir à scorer. Sur l’action suivante, peu après l’heure de jeu, Dereck Kutesa touche son premier ballon en effectuant une déviation lumineuse pour Dia. Le puissant attaquant rémois résiste au retour du défenseur avant d’ajuster le portier adverse du pied gauche, avec l’aide de l’intérieur du poteau. Un but précieux qui permet son équipe de rentrer de Bretagne avec le point du match nul, et de mettre fin à cette spirale négative.
La fin d’une spirale négative
Après quatre défaites consécutives, le Stade de Reims devait absolument stopper l’hémorragie avant la trêve internationale, sous peine de vivre deux semaines compliquées. La mission est réussie. Malgré une ultime frayeur en toute fin de match sur le coup de tête de Nzonzi qui a heurté le poteau, les Rémois remettent la machine à points en route.
L’état d’esprit semble retrouvé, et ce groupe est désormais prêt à lancer sa saison. Malgré un départ compliqué, cette équipe n’a pas perdu ses valeurs. À Rennes, le résultat obtenu est le fruit d’un résultat collectif. Personne n’est sorti du lot. Pendant quelques matchs, El Bilal Touré s’est montré comme le potentiel sauveur de l’équipe, l’arbre qui cache la forêt. Mais une fois de plus, il n’y aura pas de star au Stade de Reims cette saison. Les résultats seront obtenus grâce au travail de tout un groupe, à l’image des trois dernières saisons.
rencontre entre femmes en algerie “Interro surprise”
Rajković : 4
Sorti sur blessure à la mi-temps, le portier serbe n’a pas effectué le moindre arrêt lors de la première période. Il ne peut malheureusement pas faire grand chose sur les deux buts qu’il encaisse, tandis que les autres tentatives rennaises n’ont pas trouvé le cadre.
Foket : 4
Sa combativité ne suffit pas toujours à combler ses lacunes… Malgré un travail défensif cohérent, il est à nouveau en retard sur le second but rennais. Le manque d’une réelle doublure à ce poste peut aussi finir par lui être défavorable.
Faes : 5
Aux côtés d’Abdelhamid, l’international espoir belge poursuit sa découverte de la Ligue 1. Malgré une certaine passivité sur le premier but, quelques bonnes interventions en seconde période (l’)ont rassuré.
Abdelhamid : 7
Un bonne prestation couronnée d’un but. Avec une meilleure application dans la relance et une agressivité retrouvée, le Abdelhamid version “2019/2020” sera définitivement de retour.
Konan : 6
Sur son côté gauche, Konan a été une nouvelle fois précieux. Même s’il a limité son apport offensif, il est resté solide face au virevoltant Raphinha.
Munetsi : 5
Titulaire au milieu de terrain, le zimbabwéen a été plutôt discret. Quelques ouvertures bien tentées, de bons retours défensifs et quelques fautes habituelles ont ponctué son match, correct dans l’ensemble.
Chavalerin : 5
Sa passe ratée amène le premier but, et il n’est pas assez parvenu à amener du liant vers les attaquants. Sa passe lumineuse pour Touré en seconde période prouve qu’il est souvent juste techniquement, mais paraît parfois trop dispersé.
Mbuku : 6
Son retour progressif fait du bien à l’équipe. Il n’hésite pas à provoquer balle au pied, et sa vitesse est une véritable arme dans le plan de jeu de Guion. En enchaînant les matchs, il pourrait prétendre à une place de titulaire sur le côté droit de l’attaque, peu importe le système mis en place.
Dia : 6
Associé une nouvelle fois à Touré, Boulaye Dia a réalisé une première période plutôt discrète. Mais malgré du déchet technique, il n’a pas manqué son seul duel du match face à Salin.
Touré : 4
Le jeune attaquant aurait certainement souhaité fêter son anniversaire en inscrivant un but… Néanmoins, il ne s’est pas assez mis en évidence et a manqué de disponibilité.
Zeneli : 5
Précieux sur les coups de pied arrêtés, Zeneli pourrait tout autant l’être dans le jeu. Cependant, il doit continuer à se rendre disponible tout en bonifiant les ballons qu’il aura à exploiter en mettant ses qualités au service du collectif.
L’entrée de Yehvann Diouf à la mi-temps pour remplacer Predrag Rajković bloqué au dos a peut-être perturbé les plans de David Guion. Si les entrées de Cafaro, Berisha et Sierhuis ont été assez transparentes, il faut tout de même noter la passe décisive de Kutesa pour Dia sur son premier ballon. Coaching gagnant sur ce point !
Note du match : 11/20
Un match avec quatre buts certes, mais les deux équipes n’ont pas proposé un jeu flamboyant. Cependant, l’essentiel est ailleurs : Reims repart avec un point.
http://armazemmemoria.com.br/?arestovichpikpik=alian%C3%A7as-ouro-rose-namoro&a57=61 Une nouvelle fois, le Stade de Reims s’est rassuré. Si le bilan comptable reste insuffisant, les deux semaines de trêve internationale vont permettre à David Guion d’effectuer les derniers réglages avant de disputer cinq matchs cruciaux, à commencer par la réception de Lorient. Une victoire à domicile permettrait à ce groupe de lancer définitivement cette saison et d’aborder les matchs suivants avec plus de sérénité. Quoiqu’il en soit, l’équipe semble avoir retrouvé ce qui faisait sa force : son état d’esprit. Et c’est une très bonne nouvelle pour la suite de la saison…