
La “flamme stadiste” était chargée de pousser les Rémois ce week-end, orphelins de leurs supporters. (© Stade de Reims)
Maner En ce week-end de Saint-Valentin, les amoureux étaient inévitablement mis à l’honneur. À cette occasion, le Stade de Reims souhaitait tout mettre en oeuvre pour réunir deux amoureux séparés par la crise sanitaire depuis de nombreux mois : les supporters de Delaune et les joueurs Rouge et Blanc. C’est ainsi que l’opération “Flamme Stadiste”, spécialement conçue pour le match face à Lens, a vu le jour.
http://sourcingfactory.com/?bankispaniy=femme-marocaine-recherche&d46=cd Ayant eu l’immense honneur de participer à ce projet, plongez dès maintenant dans les coulisses d’un évènement qui est allé jusqu’à me faire vivre le match au stade samedi soir. Un moment privilégié.
Mardi 9 février
À presque 17 000 kilomètres de la Champagne, en plein Open d’Australie, coup dur pour Gilles Simon : “breaké” pour la deuxième fois dans ce set, le Français est mené 5-1 dans une seconde manche qui semble tendre les bras à Tsitsipás. C’est à ce moment que l’aventure démarre, avec un coup de téléphone en guise de coup d’envoi. Tanguy Audrit, chargé de mission marketing au Stade de Reims, m’explique que le club souhaite mettre en place une opération autour de la Saint-Valentin et que j’ai l’occasion d’y participer directement grâce à mon prénom, et mon statut d’abonné. Mieux encore, ce sera moi qui livrera le ballon du match ! En raison de la crise sanitaire actuelle, l’unique personne extérieure au club autorisée à être présente dans le stade est celle qui apporte le ballon du match, grâce à un partenariat avec Uber Eats. Seule condition : avoir réalisé un test PCR au préalable, négatif bien entendu. Pour ce faire, le rendez-vous est pris jeudi midi au centre de vie Raymond Kopa, en même temps que le test des joueurs professionnels, tous contrôlés 48h avant un match. Il y a des coups de fils qui égayent une journée, et celui-ci en fait partie !
Jeudi 11 février
Midi n’a pas encore sonné lorsque je me présente à l’accueil du sublime centre d’entraînement rémois. Tanguy, “Monsieur bonne nouvelle”, me propose de visiter la partie du centre habituellement réservée aux joueurs et membres du staff. Je le suis. À peine rentrés d’une séance d’entraînement d’une heure, certains joueurs passent déjà entre les mains des deux membres du laboratoire pour réaliser ce fameux test Covid… Le calvaire est terminé pour Foket puis Faes. De mon côté, j’appréhende un peu le test qui sera mon premier depuis le début de la pandémie. Alors que je pensais terminer tranquillement cette petite visite V.I.P., c’est apparemment à mon tour… “45 secondes dans chaque narine, ok ?”, annonce le médecin. Au final, j’ai du mal à savoir si c’est une blague ou la dure réalité… En même temps, cela expliquerait la tête que fait Cassamá à chaque test ! Mais après un léger picotement, la torture est déjà terminée. Benjamin Parrot, directeur communication et marketing du club, me prévient : “C’est le principe du “pas de nouvelle, bonne nouvelle” : si un numéro bizarre ne t’appelle pas demain après-midi, c’est que tu es négatif !”. La visite s’enchaîne. Valon Berisha travaille dur dans la salle de musculation, pendant que Predrag Rajković se balade en marcel blanc, chambrant tout le monde sur son passage. Il semble aussi fou que dans le génial “Sacré Zap” diffusé sur la chaîne Youtube du club chaque semaine. Après une courte sortie près des terrains, Tanguy me présente plus globalement le projet. En résumé, la volonté du club est de rapprocher les supporters des joueurs et du club. En cette période, les stades vides semblent avoir un réel impact sur les joueurs et sur les supporters, qui ont peut-être du mal pour certains à vivre pleinement leur éternelle passion derrière un poste de télévision ou de radio. Ainsi, la Saint-Valentin leur est dédiée. Et cerise sur le gâteau : les joueurs porteront des maillots spéciaux ornés d’un logo “Flamme Stadiste” dans le cou, qui seront tous à gagner : dix-sept via un tirage au sort réservé aux abonnés, les trois autres sur les réseaux sociaux du club (Facebook, Twitter et Instagram). Un superbe cadeau aux plus fidèles supporters, qui seront avertis par mail en cas de victoire.
Paul Prudhomme, réalisateur vidéo et photographe au club, nous suit pour immortaliser cet agréable moment passé au centre. “C’est qui ton joueur préféré ?” me lance Tanguy. “On va faire quelques photos pour le site !” ajoute-t-il. Je choisis Cassamá, justifiant ma préférence pour lui grâce à sa bonne humeur constante et sa capacité à casser les lignes par ses passes et sa vision du jeu. Seul hic : il est introuvable, certainement encore sur le terrain. Ce sera donc Chavalerin et Cafaro, appelés “Tic et Tac” par Benjamin, qui passaient par là !

Shooting photo avec le rayonnant Moreto Cassamá. (© Paul Prudhomme)
Tout semble bouclé. Mais juste avant de repartir, Moreto et Benjamin arrivent. Le second lui explique le projet lié à la Saint-Valentin et donc, la raison de sa venue. Il se marre et me lance : “Oh, tu sais, la Saint-Valentin c’est pas trop pour moi !”. Moreto serait-il un coeur à prendre ?
“Bon, explique-lui pourquoi tu l’as choisi !”, enchaîne alors Tanguy. L’ancien du FC Porto semble apprécier mes louanges, qui seront suivies d’un très sympathique shooting photo avec le joueur, aussi souriant et sympathique que sur ses réseaux sociaux. Mon aventure continuera samedi, une heure avant le coup d’envoi.
Samedi 13 février
Ce samedi, je suis aussi pressé qu’un enfant de cinq ans qui va pour la première fois de sa vie à Disneyland Paris. Pressé à tel point que j’ai quasiment une demi-heure d’avance sur l’heure de rendez-vous fixée… Mais qu’importe : Tanguy et Paul débarquent, accompagnés de Charlotte Calland, qui gère toute la communication du club sur les réseaux sociaux, notamment. “Ça te dérangerait d’être suivi, filmé, pris en photo ?”, débute-t-elle. Aucun soucis, même si je ne pensais pas que ce serait moi la star de la soirée ! La visite du stade démarre. Toutes les pièces sont visitées, sans exception. Celle de réception où les joueurs se retrouvent à l’issue des matchs est superbe, avec un mur entier tapissé de fanions adverses rencontrés dans les années 50. Le trophée Bernabéu placé dans la loge du président Caillot, offert par le club madrilène en 2016, brille de mille feux.
Après cette visite, il est temps de retrouver Charlotte et la graphiste du club, Pauline Hurtaux. La première nommée me confie une mission : créer le tweet qui annoncera le coup d’envoi. “Tu sais, je ne suis vraiment pas bon à ça moi… À chaque fois que je tweete, je fais des romans !”. Comme promis, je m’installe et commence à écrire un roman… “Je vais t’aider”, promet-elle. Heureusement… “Tout le monde se moque de moi parce que je mets tout le temps des smileys, mais toi tu fais comme tu veux !”. On ne change pas les bonnes habitudes : un petit drapeau symbolise le coup d’envoi, “Rouge et Blanc” est remplacé par deux sphères de la couleur adéquate, et le tweet semble programmé pour 19h01. Je jette un rapide coup d’oeil à l’écran de Pauline, qui gère tous les visuels (notamment ceux de l’annonce de la composition du match), ne comprends pas grand chose à tous ces quadrillages affichés, puis repars. Direction le terrain avec Tanguy et Paul !
Tous les joueurs s’échauffent… sauf un. Emmitouflé dans sa doudoune sur le bord du terrain : Yunis Abdelhamid observe ses coéquipiers. Il passera sur la célèbre chaîne cryptée dans quelques minutes. “Viens, tu verras comment se passe une interview comme ça !” me propose Benjamin. L’interview faite, vient alors un temps d’échange couronné d’une photo. Et j’ai eu l’info qui préoccupe tant les suiveurs rémois : le défenseur marocain sera éloigné des terrains une dizaine de jour, la faute à une entorse qu’il traîne depuis quelques matchs déjà, agrémentée d’une lésion à l’ischio apparue en Coupe de France. “Je vais tout faire pour revenir le plus vite possible !” conclue-t-il.
Assis sur le banc des remplaçants, nous vivons l’échauffement des rémois aux premières loges. Il est désormais temps de me préparer pour ma mission : livrer le ballon du match. Je reçois les consignes de Tanguy, qui effectue habituellement cette tâche. La tenue est simple et efficace : veste Uber Eats, gants chirurgicaux pour porter le ballon. Les deux équipes entrent tour à tour sur le terrain avant de se saluer. Je foule à mon tour la pelouse, dans un stade vide qui rend l’atmosphère encore plus glaciale. Le ballon est posé sur le fameux socle, récupéré dans la foulée par l’arbitre du match, Éric Wattellier.

Mission accomplie ! (© Stade de Reims)
Le match peut débuter. Je m’installe avec Paul dans la tribune, entre les deux bancs de touche. La place est idéale, ce qui renforce encore plus mon sentiment d’être privilégié… À la mi-temps, les Rémois mènent miraculeusement au score. Paul recueille ma première réaction en vidéo, et la deuxième période redémarre déjà. Les Lensois, toujours aussi dominateurs, égalisent logiquement. Au final, Reims s’en sort bien avec ce point. Après un court débrief, la dernière vidéo de mon aventure semble être dans la boîte. Je quitte le stade, des souvenirs plein la tête de cette superbe opportunité offerte par le club.
fonfría speed dating opiniones Ils s’appellent : Tanguy Audrit, Charlotte Calland, Pauline Hurtaux ou encore Paul Prudhomme. Tous travaillent sous la houlette du directeur communication et marketing, Benjamin Parrot. Ils n’ont malheureusement pas la même médiatisation que d’autres membres de la grande famille du Stade de Reims. Pourtant, après les avoir tous croisés au moins une fois au cours de cette aventure, je peux vous assurer qu’ils se donnent corps et âmes pour vous permettre de suivre continuellement et de la meilleure des façons votre club de coeur. Alors, une dernière fois : MERCI POUR TOUT !